Bruxelles, "CIAO CIAO BAMBINO" la divertente veglia funebre di Sébastien Ministru al Teatro "Toison d'Or". L'intervista di Fattitaliani

Fattitaliani
Fino al 30 maggio in scena a Bruxelles al Teatro "Toison d'Or" un esilarante spettacolo scritto da Sébastien Ministru intitolato "Ciao Ciao bambino" diretto da Nathalie Uffner. Ecco la trama: c’est une veillée funèbre, puisque Ciccio vient de nous quitter dans de mystérieuses circonstances. Ils sont venus, ils sont tous là : Charles, le jules de Ciccio, mais aussi la famille, Carmelo, Nancy, Dirk et Silvana, le professeur de Zumba. Rien que leurs prénoms et on comprend qu’on va très très bien s’amuser. Bref une réunion de famille italo-belge où on ne sait plus très bien ce qui est italo et ce qui est belge. Vive le cosmopolitisme ! L'intervista di Fattitaliani all'autore.

Dans la pièce il y a des allusions à votre origine sicilienne: quelles sont?
Mon grand-père, qui était “pescatore” à Trapani, a quitté la Sicile après la Deuxième guerre. Comme beaucoup d’autres, il a quitté le soleil de son pays pour venir travailler dans les mines de charbon dans le Borinage en Belgique. Il s’est installé dans le petit village de Flénu dont je parle dans “Ciao Ciao Bambino”... Ma mère, qui est née en Sicile, a rencontré mon père à Flénu car mon père, jeune berger sarde a quitté la Sardaigne pour, lui aussi, trouver du travail dans les mines belges. Je suis donc un cocktail génétique issu d’un mélange sarde et sicilien.
La mentalité des belges (et des italiens) envers l'homosexualité dans quelle façon a changé?
La mentalité des Belges – et dans les belges, il y a la communauté italo-belge - envers l’homosexualité s’est adaptée à l’évolution des moeurs. C’est le long travail des associations et des militants pour la défense des droits des gays – qui a commencé en Belgique à partir de la fin des années 70 – qui a contribué à rendre plus visible l’homosexualité dans la société. Ce mouvement de libération a permis d’obtenir, il y a dix ans déjà, la loi sur le mariage gay, la loi contre la discrimination, et la loi sur l’adoption par des couples de même sexe. Cela ne signifie pas, pour autant, qu’il n’y a plus d’homophobie chez nous. Entre l’arsenal juridique et la rue, il y a toujours une grande différence... La crise est, sans doute, responsable d’une certaine crispation envers les gays que l’on peut parfois sentir aujourd’hui. Ceci dit, losqu’on regarde la violence avec laquelle s’est exprimée la rue contre le mariage homo en France, ici – en Belgique, il y a dix ans, le débat s’est fait sans agressivité et avec un certain sens de la tolérance.
Les gestes et le language des personnages de l'histoire reposes plus sur des stéréotypes: ils sont encore actuels ou exacerbés pour des raisons artistiques?
Il y a toujours un fond de vérité dans un cliché... Je m’amuse à jouer avec les stéréotypes de la communauté italienne, parce qu’ils existent. Par exemple, dans ma famille, il y a des vendeurs de carrelages et des couples qui ont ouvert leur mariage en dansant sur Eros Ramazzotti, comme dans la pièce... Mais je pousse toujours le cliché jusqu’à provoquer le rire, c’est le but de la comédie... Mais ce qui me paraît intéressant, ce n’est pas de faire de la caricature mais de donner du sens et de l’émotion à cette caricature. Ce qui intéressant c’est de renvoyer une image d’une communauté qui a ses qualités et ses défauts, mais qui a surtout une grande générosité et un certain sens de l’amour familial. Plus qu’une pièce sur les habitudes des immigrés italiens, “Ciao Ciao Bambino” est un spectacle sur l’amour dans une famille.
"Ciao Ciao Bambino" est une veillée funèbre: personnelment quel est votre rapport avec la pensée de la mort?
Ma mère est morte quand j’étais très jeune. J’avais 16 ans. Ma mère est morte du jour au lendemain. Cela vous donne très tôt l’envie d’être modeste par rapport à la vie qui est très fragile. Personnellement, je pense très souvent à la mort... Pourquoi? Parce que penser à la mort vous oblige à être heureux tout de suite, à être heureux le plus possible, à être heureux sans perdre de temps.
Comment vous avez choisi les chansons italiennes du spectacle?
Les quelques chansons qui rythment la pièce ont été choisies en fonction du contenu du spectacle qui est basé sur des souvenirs personnels. Donc les chansons sont toutes des chansons qui évoquent pour moi des souvenirs d’enfance ou d’adolescence. Ces chansons sont tès importantes car elles illustrent – d’une certaine manière - l’ambiance populaire et joyeuse qui régnait dans ma famille prolétaire. Giovanni Zambito.
Fattitaliani

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