In scena fino a sabato 12 ottobre, la nuova produzione dell'Opéra National de Lorraine si distingue per la combinazione di tre opere contemporanee - Sancta Susanna, Le Château de Barbe-Bleue e La Danse des morts - unificate tematicamente sotto la direzione visionaria del regista Anthony Almeida. Sotto l'unico titolo "Heroïne", le tre opere - rispettivamente di Hindemith, Bartók, Honegger - esplorano la trasgressione e la spiritualità, accompagnate da una scenografia oscura e suggestiva.
L'esecuzione musicale, affidata all'Orchestre de l’Opéra e ai cori, offre momenti di grande potenza emotiva, con interpretazioni vocali intense e un'orchestrazione raffinata, sostenuta dalla direzione energica di Sora Elisabeth Lee.
In Sancta Susanna, l'uso predominante del nero e l'atmosfera opprimente esaltano la drammaticità degli eventi. La scenografia oscura diventa metafora visiva del conflitto interiore della protagonista, contribuendo a creare un senso di inevitabile tragedia. L'efficace contrasto cromatico intensifica la tensione tra passato e futuro, suggerendo che il dramma imminente è una diretta conseguenza delle trasgressioni del passato. Questo espediente scenico, insieme a una regia meticolosa, sottolinea la spinta emotiva della narrazione e rende palpabile il senso di oppressione che pervade l'opera. Anaïk Morel e Rosie Aldridge gareggiano in bravura, nella perfetta adesione al personaggio che interpretatno.
Ne Le Château de Barbe-Bleue, la performance dei due interpreti è stata straordinaria: superlativo il timbro chiaro e forte di Joshua Bloom (restituisce un Barbablù simpatico e attraente), appassionante l'interpretazione di Judith da parte di Rosie Aldridge. La loro capacità di incarnare le complessità psicologiche dei personaggi ha arricchito l'atmosfera misteriosa e inquietante del castello. Inoltre, la scenografia rotante ha avuto un impatto visivo significativo, dando la sensazione concreta di percorrere le stanze nascoste e proibite del castello. Questo effetto scenografico ha accentuato la progressiva scoperta dei segreti di Barbe-Bleue, amplificando la tensione e il senso di claustrofobia dell'opera.
Ne La Danse des morts, il coro ha giocato un ruolo fondamentale, intensificando la potenza drammatica del messaggio dell’opera. La loro interpretazione ha saputo elevare la tensione emotiva, rendendo palpabile l'atmosfera di angoscia e riflessione collettiva. La coesione e l’intensità delle voci hanno dato forma a una potente rappresentazione della morte, contribuendo in maniera decisiva alla riuscita complessiva della messa in scena. Il coro ha reso la dimensione spirituale e rituale dell’opera di Honegger estremamente coinvolgente e suggestiva, a cui Claire Wauthion ha saputo magistralmente dare voce. Giovanni Zambito.
Opéra Nancy: Fattitaliani intervista Matthieu Dussouillez, Direttore generale e artistico
Crédits photographiques : Rosie Aldridge (Judith) et Joshua Bloom (Barbe-Bleue)/ Anaïk Morel (Sancta Susanna) / Claire Wauthion (Narratrice) et le Choeur de l'Opéra national de Lorraine © Jean-Louis Fernandez.
En Français
"À l'affiche jusqu'au samedi 12 octobre, la nouvelle production de l'Opéra National de Lorraine se distingue par la combinaison de trois opéras contemporains - Sancta Susanna, Le Château de Barbe-Bleue et La Danse des morts - unifiés thématiquement sous la direction visionnaire du metteur en scène Anthony Almeida. Sous le titre unique "Héroïne", ces trois œuvres - respectivement de Hindemith, Bartók et Honegger - explorent la transgression et la spiritualité, accompagnées d'une scénographie sombre et évocatrice.
L'exécution musicale, confiée à l'Orchestre de l'Opéra et aux chœurs, offre des moments d'une grande intensité émotionnelle, avec des interprétations vocales puissantes et une orchestration raffinée, soutenues par la direction énergique de Sora Elisabeth Lee.
Dans Sancta Susanna, l’utilisation prédominante du noir et l’atmosphère oppressante amplifient la dramatisation des événements. La scénographie obscure devient une métaphore visuelle du conflit intérieur de la protagoniste, contribuant à créer un sentiment de tragédie inévitable. Le contraste chromatique accentue la tension entre le passé et le futur, suggérant que le drame imminent est une conséquence directe des transgressions passées. Cet artifice scénique, avec une mise en scène méticuleuse, renforce la charge émotionnelle du récit et rend palpable l'oppression qui traverse l'œuvre. Anaïk Morel et Rosie Aldridge excellent dans l’adhésion à leurs personnages respectifs.
Dans Le Château de Barbe-Bleue, la prestation des deux interprètes a été remarquable : Joshua Bloom, avec un timbre clair et puissant, incarne un Barbe-Bleue à la fois sympathique et attirant, tandis que l'interprétation passionnée de Judith par Rosie Aldridge est impressionnante. Leur capacité à incarner les complexités psychologiques des personnages enrichit l'atmosphère mystérieuse et inquiétante du château. De plus, la scénographie rotative a eu un impact visuel significatif, donnant la sensation concrète de parcourir les pièces cachées et interdites du château. Cet effet scénique a accentué la découverte progressive des secrets de Barbe-Bleue, amplifiant la tension et le sentiment de claustrophobie de l'œuvre.
Dans La Danse des morts, le chœur a joué un rôle fondamental en intensifiant la force dramatique du message de l’opéra. Leur interprétation a su élever la tension émotionnelle, rendant palpable l'atmosphère d'angoisse et de réflexion collective. La cohésion et l’intensité des voix ont donné forme à une représentation puissante de la mort, contribuant de manière décisive à la réussite globale de la mise en scène. Le chœur a rendu la dimension spirituelle et rituelle de l'œuvre de Honegger extrêmement captivante et suggestive, à laquelle Claire Wauthion a magistralement prêté sa voix."
Giovanni Zambito.