La visione artistica del Sovrintendente e direttore artistico de La Monnaie, Peter De Caluwe (intervista di Fattitaliani), emerge tutta in Rivoluzione e Nostalgia, un'opera che abbraccia l'essenza del genio verdiano con un tocco contemporaneo che affascina e coinvolge.
Questo progetto innovativo, che intreccia con maestria i passaggi più emozionanti tratti da sedici opere giovanili di Giuseppe Verdi, plasma una narrazione unica che si estende attraverso decenni di storia, unendo il passato turbolento della fine degli anni '60 con le riflessioni più intime dell'alba del XXI secolo. Al cuore di questa storia stanno le dinamiche di amicizia, ideali, tradimenti e la costante lotta tra il desiderio di cambiamento e l'accettazione della realtà. Attraverso questa tessitura narrativa, l’opera riesce a tracciare un formidabile parallelismo tra il fervore rivoluzionario del Risorgimento italiano e l'impeto del Movimento studentesco, culminando in un trionfo di bandiere rosse che non solo celebra la libertà ma invita anche alla riflessione sull'eredità dei nostri sogni giovanili.
Il nucleo emotivo dell'opera è amplificato dalla presenza della protagonista femminile, la soprano georgiana Nino Machaidze, il cui personaggio, Laura - intriso di passione, determinazione e una voce che incanta - diventa il simbolo vivente di questa fusione tra passato e presente. La sua interpretazione, caratterizzata da un'intensità drammatica eccezionale e una maestria vocale che tocca l'anima, eleva l'opera a nuove vette espressive, rendendola indimenticabile. Nel ruolo di Carlo, l'operaio, Enea Scala, una figura che affronta con rabbia le proprie sfide, alla ricerca di una nuova identità sociale.
"Rivoluzione" si svela quindi come un viaggio attraverso i tumultuosi anni '60 in Europa, dove Carlo, Giuseppe e Lorenzo, legati da un ideale comune ma divisi dalle circostanze, si trovano a navigare le acque turbolente della contestazione, del desiderio di cambiamento, e delle inevitabili disillusioni che seguono. Al centro, Laura, con il suo violino e la sua indomita voglia di lottare per la giustizia, diventa la luce guida in questo intricato labirinto di emozioni e ideali.
In "Nostalgia", il palcoscenico si trasforma in una sofisticata mostra d'arte dedicata alle proteste degli anni '60, dove Carlo, Giuseppe, e Lorenzo si ritrovano dopo decenni. Questo riunione diventa un ponte tra passato e presente, attraverso la proiezione di un documentario che rievoca i loro giorni di rivolta. L'assenza di Laura, figura chiave del loro passato, aleggia come un'ombra, evocando ricordi diversi in ognuno di loro e riflettendo su come il tempo modella le nostre percezioni. Un'innovativa aggiunta a questa narrazione è la riflessione sul terrorismo e sugli anni di piombo, esplorando per la prima volta in un teatro d'opera la sua genesi e le sue ripercussioni. Questa dimensione aggiunge un livello di complessità alla storia, invitando lo spettatore a considerare le radici e le conseguenze di uno dei periodi più turbolenti della storia recente.
La notevole direzione musicale di Carlo Goldstein (intervista di Fattitaliani) e lo script, la mise en scène, il décor e i video di Krystian Lada creano un’opera verdiana nuova, potente, moderna, scintillante (nella seconda parte anche sintetica) che prolunga idealmente l’opera del maestro.
In definitiva, "Rivoluzione e Nostalgia" diventa un'opera che celebra la resistenza, l'amicizia e la forza degli ideali, intrecciando con eleganza le voci del passato con le sfide del presente. La riflessione sull'era del terrorismo arricchisce ulteriormente l'esperienza, offrendo una prospettiva unica sulle conseguenze delle azioni umane. La collaborazione tra De Caluwe, Goldstein, e Lada dà vita a un'esperienza teatrale che non solo rende omaggio allo spirito di Verdi ma lo reinventa, creando un'opera che risuona con le corde dell'anima contemporanea e invita a una profonda riflessione storica e morale. Giovanni Chiaramonte & Giovanni Zambito.
En Français
La vision artistique du Directeur général et artistique de La Monnaie, Peter De Caluwe, transparaît pleinement dans Rivoluzione et Nostalgia, un opéra qui embrasse l'essence du génie verdien avec une touche contemporaine fascinante et engageante.
Ce projet novateur, entrelaçant avec maestria les passages les plus émouvants de seize des premières œuvres de Giuseppe Verdi, façonne une narration unique qui s'étend à travers des décennies d'histoire, unissant le passé tumultueux de la fin des années 60 aux réflexions les plus intimes de l'aube du XXIe siècle. Au cœur de cette histoire se trouvent les dynamiques d'amitié, d'idéaux, de trahisons et la lutte constante entre le désir de changement et l'acceptation de la réalité. À travers cette trame narrative, l'œuvre parvient à tracer un formidable parallèle entre l'effervescence révolutionnaire du Risorgimento italien et l'élan du Mouvement étudiant, aboutissant à un triomphe de drapeaux rouges qui célèbre non seulement la liberté mais invite également à réfléchir sur l'héritage de nos rêves de jeunesse.
Le noyau émotionnel de l'œuvre est amplifié par la présence de la protagoniste féminine, la soprano géorgienne Nino Machaidze, dont le personnage, Laura - imprégné de passion, de détermination et d'une voix enchanteresse - devient le symbole vivant de cette fusion entre passé et présent. Son interprétation, caractérisée par une intensité dramatique exceptionnelle et une maîtrise vocale qui touche l'âme, élève l'œuvre à de nouveaux sommets expressifs, la rendant inoubliable. Dans le rôle de Carlo, l'ouvrier, Enea Scala, une figure qui affronte avec colère ses propres défis, à la recherche d'une nouvelle identité sociale.
Ainsi, "Rivoluzione" se révèle comme un voyage à travers les tumultueuses années 60 en Europe, où Carlo, Giuseppe et Lorenzo, unis par un idéal commun mais divisés par les circonstances, se retrouvent à naviguer dans les eaux turbulentes de la contestation, du désir de changement et des désillusions inévitables qui s'ensuivent. Au centre, Laura, avec son violon et son indomptable volonté de lutter pour la justice, devient la lumière guide dans ce labyrinthe complexe d'émotions et d'idéaux.
Dans "Nostalgia", la scène se transforme en une exposition d'art sophistiquée dédiée aux protestations des années 60, où Carlo, Giuseppe et Lorenzo se retrouvent après des décennies. Cette réunion devient un pont entre passé et présent, à travers la projection d'un documentaire évoquant leurs jours de révolte. L'absence de Laura, figure clé de leur passé, plane comme une ombre, évoquant des souvenirs différents chez chacun d'eux et réfléchissant à la manière dont le temps façonne nos perceptions. Une addition innovante à cette narration est la réflexion sur le terrorisme et les années de plomb, explorant pour la première fois dans un théâtre d'opéra sa genèse et ses répercussions. Cette dimension ajoute un niveau de complexité à l'histoire, invitant le spectateur à considérer les racines et les conséquences de l'une des périodes les plus turbulentes de l'histoire récente.
La remarquable direction musicale de Carlo Goldstein et le script, la mise en scène, les décors et les vidéos de Krystian Lada créent une œuvre verdienne nouvelle, puissante, moderne, étincelante (dans sa deuxième partie également synthétique) qui prolonge idéalement l'œuvre du maître.
En fin de compte, "Révolution et Nostalgie" devient une œuvre qui célèbre la résistance, l'amitié et la force des idéaux, entrelaçant avec élégance les voix du passé avec les défis du présent. La réflexion sur l'ère du terrorisme enrichit encore l'expérience, offrant une perspective unique sur les conséquences des actions humaines. La collaboration entre De Caluwe, Goldstein et Lada donne naissance à une expérience théâtrale qui rend hommage non seulement à l'esprit de Verdi mais le réinvente, créant une œuvre qui résonne avec les cordes de l'âme contemporaine et invite à une profonde réflexion historique et morale.
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