Bruxelles, il fotografo italiano Alessandro Calabrese espone alla Galerie Pascal Goossens fino al 6 ottobre 2018

La Galerie Pascal Goossens (Rue de Flandre 98) inaugure sa saison 2018-2019 avec The Long Thing, une série signée du photographe italien: Alessandro Calabrese. L’exposition se déroule du 7 septembre au 6 octobre 2018.
Quoi de plus commun que du papier quadrillé, qu’une pile de dossiers, qu’un paquet d’élastiques ? Quoi de plus ennuyeux aussi. Ce qui semble tellement ordinaire au point de se soustraire à la vue, apparaît dans la photographie d’Alessandro Calabrese, totalement inédit. Pour The Long Thing, l’artiste milanais a troqué son appareil photo au profit d’une autre machine : un scanner de bureau. Le résultat ? Des objets transfigurés par une esthétique nouvelle. L’utilisation du scanner dans le processus de production de l'image permet à la perte de contrôle d’être ici, libératrice. Les photos ont pour sujet « les outils » de l'environnement de bureau. Pourtant, on est loin du figuratif. La représentation est déconstruite et l’objet, fragmenté. En utilisant un instrument de bureautique, Alessandro relit les formes, les couleurs et les matières, faisant déborder les frontières de la réalité jusqu’à conduire la photographie dans le champ de l’abstraction. Bien que la série prenne sa source dans le roman inachevé de David Foster Wallace qui raconte la vie d'un groupe d'employés de l'agence fiscale américaine, on ne peut s’empêcher de lui attribuer une autre référence : Les Temps Modernes de Chaplin. Car c’est bien de travail, de son univers, de ses machines, de ses fonctionnements et de l’ensemble de ses débordements dont il s’agit. The Long Thing inverse le mécanisme de l’ennui voire la marche vers une forme d’aliénation, par l’approche très créative, libre et rafraîchissante de son auteur. Alessandro Calabrese aime interroger le statut de la photographie ainsi que celui du photographe. Abandonner son appareil en faveur d’autres outils pour produire une image fait partie de sa démarche. Ses œuvres sont le résultat d'une pratique faite de chevauchements et de soustractions continus, qui transforment la photographie traditionnelle en un symbole pour la création de nouvelles images. Ainsi, dans ses créations, l'artiste lui-même «se soustrait» de son rôle d'auteur. En dépit d’une approche essentiellement anti-narrative (SANS STORYTELLING), les œuvres de Calabrese sont la conséquence d’une pratique composée de juxtapositions et de dispersions constantes, qui brisent la surface du visible et transforment les cendres de la photographie en autant de stimuli à la création de nouvelles images. Alessandro Calabrese a étudié l'architecture du paysage à l'IUAV de Venise avant d’effectuer un Master en photographie et design visuel à la NABA (Nuova Accademia di Belle Arti) de Milan en 2012. Il a travaillé à Amsterdam comme assistant du photographe Hans van der Meer. Depuis 2015, il est basé à Milan, où il vit, travaille et enseigne la photographie à l'Accademia di Belle Arti de Bergame. Du 20 au 23 septembre 2018, en parallèle de l’exposition qui lui est consacrée à la Galerie Pascal Goossens (Bruxelles), Alessandro Calabrese participe au prestigieux Unseen d’Amsterdam. Il y propose une performance spécialement conçue pour l’événement. Le projet pensé pour Unseen questionne à nouveau le statut de l'auteur et la difficulté de l'abandonner mais cette fois, de manière participative : les visiteurs fournissent à l’artiste une image issue de leur smartphone et acceptent que celle-ci soit supprimée de leur appareil afin de lui donner une nouvelle vie collective. L'image est ensuite imprimée et détruite avec l'artiste. Un photographe remarqué et primé En 2013, Alessandro est finaliste de la première édition du Prix Francesco Fabbri et, en 2014, avec Milo Montelli, il édite aux Editions Du Lic le livre « A Drop In The Ocean ». Lauréat du Prix Prina, il est présenté à l'occasion de Fotografia Europea à Reggio Emilia. En 2015, il est sélectionné une fois de plus avec le même projet pour le Prix Francesco Fabbri et est invité à présenter son travail au Winterthur Fotomuseum à l'occasion du Pla (t) forme. Sélectionné pour le Prix Levallois 2015 (Paris), il publie avec la maison d'édition Skinnerboox, « Die Deutsche Punkinvasion » qui sera présenté lors du Fotopub Festival de Novo Mesto (Slovénie). Alessandro a été sélectionné lors du Foam Talent Call 2015 pour publier son portfolio dans Foam Magazine # 42. Son travail «A Failed Entertainment» est présenté à l'Atelier Neerlandais (Paris), à De Markten (Bruxelles) et à la Beaconsfield Gallery (Londres). Avec le même projet, il remporte en 2016 le prix Graziadei et expose son travail au MACRO (Rome) ainsi qu'au Festival Fotografia Europea (Reggio Emilia). http://www.alessandrocalabrese.info Avec The Long Thing, Alessandro Calabrese abandonne l’appareil photo pour travailler sur l’essence même de la photographie : l'écriture avec la lumière. Grâce à un scanner, les fichiers, les dossiers, les élastiques, les rubans adhésifs, le papier quadrillé et les documents se transforment sous les mouvements, les déplacements et les actions mécaniques de la machine. L’artiste nous introduit, par cette pratique, dans ce qu’il considère comme un des temples de l'ennui. Poussé par une sorte d'instinct iconoclaste - dans lequel la photographie ne finit pas par être détruite autant qu’elle est déstructurée – l’artiste s'éloigne progressivement de la représentation figurative au point de brouiller les frontières de la réalité et de mener la photographie vers l'abstraction. Couleur, forme, matière et transparence, comportent une infime variation pourtant substantielle. Cohérence et non-présence servent la (re)création d'un espace suspendu. Le principe de différenciation repose sur la répétition continue d'un geste qui donne vie à des images presque toujours identiques mais bien totalement différentes. Comme dans un cercle vicieux. La série fait référence à The Pale King de David Foster Wallace, roman inachevé publié à titre posthume. Cette chronique traite de la vie fastidieuse d'un groupe d'employés de l'IRS (l'agence fiscale américaine). Les photographies d’Alessandro Calabrese rappellent cet ennui issu de la routine, de la répétition et de l’automatisation du lieu de travail.

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