Guarda l'intervista di Fattitaliani a Nicola Alaimo. Fattitaliani a Bruxelles aveva incontrato e intervistato lo scorso marzo il baritono siciliano Nicola Alaimo che interpretava Guglielmo Tell. Da giovedì 22 gennaio sarà all'Opera di Monte-Carlo. Vi riproponiamo la videointervista.
Avec Guillaume Tell, son trente-neuvième et ultime opéra, Rossini s’est engagé dans une toute nouvelle direction par rapport à son oeuvre antérieure : en 1829, il livre un des premiers chefs-d’oeuvre du nouveau genre lyrique appelé « grand opéra ». Pour cette composition à tous égards gigantesque – innombrables solistes, grands choeurs et orchestre pour musique de scène, corps de ballet, quatre actes, effets spectaculaires et presque quatre heures de musique –, Rossini a choisi un livret basé sur la pièce éponyme de Friedrich von Schiller consacrée à la libération des cantons suisses contre l’occupant habsbourgeois, sous la conduite du (légendaire) Willem Tell. Une brillante partition profondément empreinte de romantisme qui, dans l’intégralité de sa version originale française et sous la direction d’Evelino Pidò, sera sûrement l’occasion d’un immense feu d’artifice vocal !
Synopsis
Dans la Suisse du XIIIe siècle, Guillaume Tell rêve d’un pays autonome, libéré du cruel gouverneur Gesler et des oppresseurs habsbourgeois. Après plusieurs provocations, Gesler veut la mort de Tell, à moins que celui-ci ne parvienne à atteindre d’une flèche la pomme placée sur la tête de son fils. L’épreuve réussit, mais Gesler découvre que Tell avait une autre flèche qui lui était destinée; il le fait emprisonner. Le fils de Tell donne le signal de la rébellion. Tell tue Gesler d’une flèche bien ciblée, tandis que les rebelles foulent aux pieds sa forteresse. La Suisse est libérée !
Rossini & Guillaume Tell
Personne n’a marqué de son sceau l’opéra du début du XIXe siècle aussi profondément que Gioachino Rossini (1792-1868). La première décennie du siècle est encore une période de transition, mais dès 1810, Rossini prend les rênes en main et ne les lâchera plus jusqu’en 1830, portant même ombrage à de grands compositeurs tels Donizetti et Bellini. Entre 1810 et 1828, il livre quelque 38 opéras, dont seulement les trois derniers sont (en majeure partie) des remaniements pour Paris d’opéras déjà composés précédemment pour des théâtres italiens. Avec leurs caractéristiques typiquement rossiniennes, telles une écriture orchestrale subtile et des parties vocales extrêmement virtuoses, chacune de ces oeuvres détermine des critères pour l’opéra de cette époque, que ce soit dans le genre sérieux (seria) ou comique (buffa). Et puis soudain, un changement s’opère : un an après la première de La Muette de Portici d’Auber à l’Opéra de Paris – oeuvre avec laquelle le nouveau genre du grand opéra français voit le jour, Rossini compose sa version du grand opéra : Guillaume Tell. Selon les convenances du véritable grand opéra, des données historiques se mêlent à la fiction, donnant lieu à d’imposants tableaux de masse, à un plateau vocal généreux et prestigieux aux côtés d’un choeur et d’un orchestre imposants, et à des effets théâtraux spectaculaires. L’oeuvre connaît une immense popularité et devient même le modèle selon lequel Meyerbeer composera ses chefs-d’oeuvre ultérieurs. Après Guillaume Tell, Rossini n’écrira plus aucun opéra. Sa créativité est-elle épuisée ? Veut-il laisser la parole à la jeune génération ? Nous ignorons encore la réponse. De l’âge de trente-neuf ans jusqu’à sa mort, il n’écrira plus que des oeuvres religieuses sans prétentions, quelques cantates de circonstance et « péchés musicaux de vieillesse»; l’homme qui avait été un si bon vivant, doué d’un sens si délicat de la gastronomie, ne trouvera plus sa place dans l’existence, jusqu’à sa réinstallation à Paris au crépuscule de sa vie.
